1 : le journal intime.
Pourquoi ? Parce que rédiger un journal permet de prendre l’habitude d’écrire, de décrire, de relater des faits, de les préciser, de les analyser, donc d’améliorer peu à peu ses capacités d’écriture. Il n’est pas obligatoire de scribouiller tous les jours, mais la régularité est de mise. Cela peut paraître difficile parfois, parce qu’on ne sait pas quoi dire, parce que ça demande un peu de temps. Mais quand cette pratique se met en place, elle est la meilleure manière de s’entraîner à utiliser des mots, des phrases, des événements, à chercher comment les rendre clairs, intéressants, voire originaux. Le journal n’exige aucun code : vous en faites ce que vous voulez, sur le support que vous aimez. Vous pouvez y insérer des images, des poèmes, des articles de journaux, vous analysez comme bon vous semble, vous pouvez écrire au plus profond, hurler, rire, juger, maudire… parce que c’est intime.
Et cette intimité est le deuxième point crucial du journal intime (OK, je ne suis pas allée chercher bien loin). Ce rendez-vous avec soi pousse à défier ce dont on est capable sans aucun regard extérieur pour nous ralentir. Écrire, c’est toujours un rendez-vous avec soi, une quête intérieure en plein dans nos émotions, nos souvenirs, nos ressentis. L’imagination n’est qu’un recours à tout cela, à cet univers interne couplé au monde réel.
2 : l’écriture poétique.
Beaucoup de gens rechignent devant la poésie, plutôt attirés par les histoires. Malgré tout, l’écriture poétique ne peut pas être mise de côté, et je ne parle pas seulement d’écriture de poèmes. Décrire un récit, c’est déjà difficile en soi, mais ce qui fera la différence c’est la manière dont il est raconté. Une écriture se doit d’être poétique de temps à autre, pour marquer un style, une identité et pour émouvoir.
« Ils se regardèrent dans les yeux ».
Ah, cette phrase ! J’ai fini par la détester en la retrouvant écrite à presque toutes les pages dans un roman que je ne citerai pas. Il faut parfois savoir dire les choses différemment. Pour ne pas se répéter, premièrement, et pour donner plus de profondeur, ou d’intensité à un fait.
La poésie permet de s’entraîner à cela. Son plus grand avantage, c’est qu’elle demande peu de temps. En cinq minutes, vous pouvez exécuter un joli texte. Dans les marges d’un cahier, sur la serviette en papier d’un restaurant… Elle n’exige pas des mois et des mois de travail. La réalisation d’un texte finalisé est vite récompensée. Jouez avec les mots. Acrostiche, métaphore, définitions rigolotes ! Lâchez-vous (et si vous êtes vraiment bloqué, contactez-moi pour participer à mes ateliers d’écriture en ligne, c’est gratuit).
3 : Lire.
On ne vous le dira jamais assez. Il faut lire un maximum, et de tout. Sans s’en rendre compte, on acquiert ainsi le sens de la narration, de la formule, on détecte ce qu’on aime ou ce qu’on aime moins. Lisez de bons livres et des mauvais, jugez-les, critiquez-les et sortez de votre bulle de confort. Comme vous avez pu le discerner dans l’article sur les écrivains de moins de 20 ans, un auteur lit beaucoup avant d’écrire. Les grands classiques ne doivent pas être oubliés, parce que des auteurs avant vous ont expérimenté l’écriture et il ne sert à rien de se passer de ce qu’ils ont appris. Un joueur de tennis apprend en jouant, mais aussi en regardant les autres jouer. Lisez également des livres contemporains, parce que l’écriture évolue, la langue change, et c’est encore une expérience.
Est-ce qu’un adolescent doit se contenter de lire des livres jeunesse ? Non. Il doit lire tout ce qu’il peut lire. Le Petit Prince, Harry Potter, Alice au pays des merveilles, le seigneur des anneaux… est-ce que ces romans sont pour un public jeune ? Non, ils sont universels. C’est peut-être plus facile avec le genre fantastique, mais ne vous contraignez pas. N’oubliez pas, il est possible de commencer un livre et de ne pas le finir. L’intérêt est de tenter et ne pas se restreindre. Et lisez aussi de la poésie !
