Les passagers des mots Métier Comment travaillent les auteurs : Vincent Ferrique

Comment travaillent les auteurs : Vincent Ferrique

Suite à mon précédent article sur Jean-Luc Marcastel, j’ai eu envie de partager d’autres témoignages d’auteurs. Je poursuis en une seconde partie, Comment travaillent les auteurs : Vincent Ferrique. Pour cet été, je me penche sur trois auteurs autoédités. Parce qu’ils ont un belle plume et un sens de la narration maîrisé. A découvrir pour tous les auteurs en herbe ! Ces auteurs sont peu connus. C’est pourquoi j’ai envie de vous les faire découvrir. D’autant plus qu’ils sont indépendants et cet aspect de leur parcours est intéressant. C’est parti, je leur laisse la parole !

Comment travaillent les auteurs : Vincent Ferrique
Vincent Ferrique, auteur.

Vincent Ferrique : un début tardif

auteur : Vincent Ferrique avec L'utopie NanoTotal
L’utopie NanoTotal de Vincent Ferrique

J’écris depuis 2016 (donc tard, j’avais 47 ans) et je suis en pause (définitive ?) d’écriture depuis le confinement de 2020.

Lorsque j’ai commencé à écrire, ce fut pour coucher sur le papier une histoire qui me trottait dans la caboche depuis une bonne dizaine d’années. Je pensais en faire une nouvelle de vingt pages et terminer ainsi ma carrière d’auteur, mais les vingt pages se sont transformées en un premier roman. Et le plaisir d’écrire s’est tant et si bien installé que je me suis mis à la rédaction d’un second ouvrage. Et, constatant que je n’avais pas le temps de m’y atteler sérieusement, j’ai pris une année sabbatique que j’ai consacrée à l’écriture (et à mon jeune fils).

C’est au cours de cette année que j’ai produit la grosse majorité de mes textes : j’ai peaufiné le premier roman, terminé les numéros deux et trois, et écris en grande partie ce qui deviendra le quatrième. C’est également durant cette année que j’ai pondu une bonne partie de la quarantaine de nouvelles produite, dont pas mal ont été publiées dans des anthologies.

Les conditions à la création

Au-delà du temps disponible puisque je ne travaillais plus, il y a aussi la tranquillité d’esprit apportée par le fait de ne plus penser à la prochaine échéance, la prochaine réunion, l’encadrement du prochain stagiaire, etc.

Etre au calme, comment travaillent les auteurs : Vincent Ferrique
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Et, surtout, je me retrouvais à écrire seul à la maison. Avant cette année sabbatique, je devais me procurer du temps pour jeter 10 lignes en vitesse. Pendant, je disposais des heures de tranquillité nécessaires à mon bon fonctionnement.

Si l’inspiration me vient un peu n’importe quand, surtout la nuit (m’obligeant à chercher un papier pour noter l’idée, sinon le lendemain elle avait pris la poudre d’escampette), et que l’histoire s’organise tranquillement dans un coin de mon cerveau, pour la mettre en mots il me faut ensuite du calme sur une période assez longue.

Oubliez l’image de Gainsbourg à trois plombes du mat’, dans les volutes bleutées d’un joint avec un tas de gens autour. Pour ma part, c’est aux horaires de bureau, pépère, avec un thé et dans un silence de cathédrale. Une bonne demi-heure pour chauffer la machine et ensuite c’est parti. Deux – trois heures le matin, rebelote l’après-midi. Une fois mon fils revenu de l’école, je m’arrête. Lorsqu’il est couché, il m’arrive de reprendre mes textes, uniquement en mode correction — relecture.

Techniques d’auteur

Techniques d'auteur : Vincent Ferrique
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Le premier jet est pour ma part le plus compliqué. Je n’aime pas me retrouver devant des dizaines de pages à blanchir, je n’apprécie guère cette sensation que le travail semble tendre vers l’infini. D’autant plus que, lorsque je commence un texte, en général j’ai déjà dans la tête le déroulement global et, surtout, la fin. Et, en conséquence, il m’ennuie de devoir noircir tant de papier (au sens figuré, je noircis surtout l’écran du PC) pour enfin aboutir à l’épilogue. En revanche, une fois ce premier jet terminé, je prends beaucoup plus de plaisir et je passe beaucoup plus de temps à le relire, le réécrire, le peaufiner, chercher des tournures de phrases plus adéquates, etc.

Premier roman :

Sur mon premier roman, dont, il est vrai, le premier jet ne ressemblait pas à grand-chose, j’ai dû faire une bonne trentaine de relectures-corrections complètes. D’ailleurs, avis à celui ou celle qui désire se mettre à l’écriture : lisez les conseils aux auteurs qui pullulent sur le Net (ne prenez pas tout pour argent comptant : faites le tri selon votre sensibilité) et commencez par vous faire la main avec des nouvelles. Il est moins fastidieux de retravailler ses erreurs de débutants sur un texte court que sur un roman complet. Et faites relire à des bêta-lecteurs !

En général, je déroule mon histoire de manière très linéaire : je commence à écrire le chapitre 1 et je finis par l’épilogue. Il m’arrive cependant, sur une inspiration aussi soudaine qu’incoercible, de rédiger d’un bloc une scène qui s’insérera plus tard dans la trame du roman.

L’univers de Vincent Ferrique

Mon univers (en tant qu’écrivain) se rapporte quasi exclusivement aux littératures de l’imaginaire, avec une inclinaison nette pour la science-fiction, que ce soit space-opera, anticipation, uchronies ou autre. J’apprécie aussi le fantastique. En tant que lecteur, je lis à peu près tout ce qui est roman, avec une préférence pour les thèmes cités plus haut. Et lire fait, je trouve, partie intégrante du boulot d’écrivain. Depuis tout môme, je lis énormément et n’ai jamais cessé de lire.

Saint Jean le Macchabée de Vincent Ferrique
Saint Jean le Macchabée de Vincent Ferrique
Le monde Selon Dixie de Vincent Ferrique
Le monde Selon Dixie de Vincent Ferrique
Chronions de VIncent Ferrique
Chronions de VIncent Ferrique

Bibliographie :

Anthologies :

Participation de Vincent Ferrique dans l'anthologie Poussières de temps.
Poussières de temps
Participation de l'auteur Vincent Ferrique à Etherval 14.
Etherval 14
Participation de Vincent Ferrique à L'indéPanda N°6
L’indé Panda N°6

Fin de carrière ?

Pourquoi donc avoir arrêté d’écrire (si ce n’est une courte nouvelle de temps à autre) ? Au moment du confinement numéro 1, je me suis retrouvé avec ma famille coincé à la maison. Or, si vous avez bien lu ce qui précède, sans tranquillité, pas de concentration possible pour remplir des pages blanches. Je pouvais donc corriger, relire, imaginer des scénarii, mais pas produire de la nouveauté. Et comme cette période a duré (trop) longtemps, comme j’ai dû reprendre le boulot (à mon corps défendant), je n’ai jamais retrouvé cet allant, cette envie de repartir d’une page vierge.

Pourtant, écrire me manque. Je ne suis pas à court d’idées, ayant même un synopsis tout prêt pour un space-opera, que j’aimerais beaucoup voir aboutir. Peut-être devrais-je reprendre une année sabbatique, ou attendre la retraite (qui s’éloigne inexorablement à chaque réforme…).

Il faut comprendre enfin que la diffusion de mes livres étant pour le moins confidentielle (aussi bien en autoédition, sachant que je ne fais quasiment aucune autopromotion et que je ne fréquente pas les réseaux sociaux, qu’en édition classique), j’avoue que c’est assez peu motivant pour reprendre la plume. Je reste néanmoins heureux d’avoir pu écrire toutes ces histoires parfois abracadabrantesques.

Un auteur à suivre

Je vous laisse décrouvrir cet auteur. L’été, entre un plongeon et un jus de fruit bien frais, on a toujours le temps de lire. Découvrir un auteur, c’est une nouvelle rencontre. Avec Vincent Ferrique, vous allez voyager dans le temps et dans d’autres dimensions.

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