Comment travaillent les auteurs ?

Comment travaillent les auteurs ? Jean-Luc Marcastel témoigne.

Jean-Luc Marcastel

Jean-Luc Marcastel a détaillé lors d’une publication sur Facebook sa manière de voir et de faire en tant qu’auteur. Son témoignage est important, intéressant et positif. Parce que le travail occupe 95 % du temps de l’artiste. Et travailler, tout le monde peut le faire ! Avec son accord, bien sûr, je partage avec vous, mes passagers, son expérience d’écrivain prolifique, dans laquelle j’ai trouvé beaucoup d’échos à mes choix d’articles. Une des idées de ce blog est bien de partager autour de l’art littéraire.

Comment travaillent les auteurs ? Jean-Luc Marcastel répond.
Jean-Luc Marcastel, auteur de l’imaginaire.

Qui est Jean-Luc Marcastel ?

Anciennement professeur d’histoire géographie, cet auteur de l’imaginaire écrit depuis 2009 et a déjà publié une trentaine d’ouvrages chez divers éditeurs (Golf Stream pour le plus récent). Il puise son inspiration dans sa région, le grand Sud-Ouest, et ses nombreuses lectures. Le fantastique et la fantasy demeurent son domaine de prédilection. Il vit de sa plume et se félicite chaque jour de pouvoir travailler sur ses ouvrages. Comment travaillent les auteurs ? Jean-Luc Marcastel répond !

Écrire, don ou travail ?

« J’ai toujours rêvé d’écrire un livre… mais je n’ai pas votre don. »

Ou :

« Pour vous c’est facile, vous avez du talent. »

Ces mots, combien d’entre nous ne les ont pas entendus, en salon ou lors d’ateliers, dans des conversations, ou même en famille ?

« C’est facile… vous avez du talent. »

À ces mots, Céline répondait : « Je vous en foutrais du talent ! C’est du travail, oui. »

Et de préciser que pour une page écrite, de cette écriture apparemment simple qui coule comme à l’oral, il en avait écrit cinq, au moins…

Il y a, en France, mais peut être est-ce ailleurs aussi, une espèce de pensée générale qui veut qu’un auteur, ou les auteurs, aient du génie, ou du « talent » qui fait que soudain quelque chose de nébuleux, venu d’ailleurs, appelé « l’inspiration » leur tombe dessus et qu’ils écrivent comme porté par un souffle divin.

Au risque de casser bien des rêves et de me faire quelques ennemis, je vais vous confier quelque chose :

C’est des conneries.

L’artiste, ce dilettante

Je pense que cette idée s’est répandue, car d’une part elle autorise un certain dilettantisme chez certains prétendument « artistes » qui attendent l’inspiration, le nez en l’air, les bons jours, quand le vent souffle dans la bonne direction, que la lumière solaire rase les toits de Paris et que la lune se trouve pile alignée avec l’antenne du Super « U » de la Pompignane à Montpellier (où se trouve par ailleurs un succulent restaurant nommé « Le Bouzou », mais c’est une autre histoire).

Du coup, quand ces conditions ne sont pas réunies, et que « l’inspiration » n’est pas là, c’est pas la peine de se mettre au travail. Le génie ne vient qu’en certaines occasions… c’est bien connu.

La deuxième raison c’est que ça dédouane ceux qui n’ont pas le courage de se mettre à écrire de toute tentative, puisqu’ils n’ont pas « le talent »… ça sert à rien.

C’est une idée que colportent aussi certaines émissions télé : Nous sommes tous des génies potentiels, il suffit que ça se déclenche un jour et paf ! Nous voilà : chanteur, écrivain sculpteur génial, et ceci sans aucun effort. Hé ! C’est ça le génie !

C’est pas comme ça que ça marche.

Quand on me dit : « J’ai toujours rêvé d’écrire un livre. » je lève mon stylo et je réponds : « Prenez une feuille et un stylo et mettez-vous à écrire. Ne serait-ce qu’une page par jour, au bout de 365 jours, ça fera 365 pages. Vous aurez écrit un livre. »

Comment on devient auteur (ou patineur)

Bon, je ne dis pas que ces pages seront du Victor Hugo ou du Céline, mais…

Stephen King, qui, lui aussi, a une œuvre considérable et reste un des meilleurs conteurs d’histoire qui soient, a écrit :

« Il faut écrire tous les jours, même si on à l’impression de pelleter de la merde. »

Stephen King

On s’en fiche, même si c’est mauvais, c’est pas grave, on jette et on recommence le lendemain. Mais ainsi on garde l’outil affûté, comme on entretient un muscle.

Et plus le temps passe, plus je suis persuadé que le cerveau fonctionne comme un muscle.

Je m’explique :

Plus on entraîne son corps à faire une tache, plus il y devient performant.

Regardez les patineurs artistiques, quand ils évoluent sur la glace, aériens et gracieux telles des libellules humaines… à les voir faire, ça à l’air si facile, si naturel… on a l’impression qu’on peut y arriver comme ça, en claquant des doigts… mais quand on se retrouve sur les patins et la glace…

Quand nous les voyons évoluer, nous oublions les milliers d’heures d’entraînement journalier, de souffrances, les chutes, les ampoules, les entorses, les poignets cassés, etc. tout ce que ces merveilleux athlètes ont dû payer pour maîtriser leur art à ce niveau.

Et ce qui est vrai pour le corps l’est aussi pour l’esprit.

Vous voulez un exemple ?

Le calcul mental.

Si vous ne vous y exercez jamais, vous serez infoutu, sans une calculatrice (ou un téléphone portable, vivons avec notre temps), d’additionner, multiplier ou diviser de tête deux ou trois chiffres tout simples, alors que si vous avez entraîné et rompu votre esprit à cette gymnastique, vous serez capable de faire des opérations complexes qui paraîtront impossibles au commun des mortels qui vous prendra pour un génie.

Tout ça parce que des mois, des années durant vous avez hyperspécialisé votre cerveau à accomplir une tâche.

C’est une gymnastique mentale… comme de jouer au scrabble… ou de raconter des histoires.

Mozart avait du génie, certes, mais c’est oublier qu’il a appris la musique tous les jours, à partir de 5 ans, que son père lui a appris le clavecin à partir de 7 ans… que si ça trouve, à force d’y être tous les jours, la simple vue d’un piano lui coupait parfois l’appétit !

Ecrire un roman : s'entraîner tous les jours commes les sportifs ou autres artistes.
Photo by Maksim Goncharenok on Pexels.com S’entraîner, écrire tous les jours, comme les sportifs.

Du travail au génie

Oui, il avait du génie, mais ce qui a permis à ce génie de s’exprimer, c’est le travail.

Le génie, c’est les trois ou quatre (ou cinq pour cent, soyons généreux) qui feront d’un très bon auteur un auteur génial… mais les 95 % qui restent… c’est du travail.

Vous voulez un autre exemple ?

Mon ami Lionel Marty, avec qui j’ai eu la chance de travailler sur « Le Retour de la Bête » « Libertalia » « Thair » et bien d’autres projets, a véritablement du génie. C’est un dessinateur extraordinaire dont l’œuvre est parcourue par un souffle épique et unique.

Quand vous le voyez dessiner, vous avez l’impression que c’est d’une facilité déconcertante. Allez le voir en dédicace, vous verrez ce qu’il vous tombe le plus naturellement du monde…

Mais croyez-vous que c’est venu tout seul ?

Lionel dessine tous les jours, sur des bouts de papier, petits ou grands, depuis son enfance. Il en a noirci des milliers (et comme c’est mon, copain depuis…. Ouh ! Très longtemps… j’en ai récupéré plein que je garde précieusement).

Je ne pense pas qu’il se passe une journée sans que Lionel n’ait tombé un dessin ou deux… même quand il ne travaille par sur une BD. Ça lui est devenu aussi naturel que de respirer.

Et toutes ces années, il n’a cessé de s’améliorer, d’apprendre de ses modèles, d’affiner son style, sa patte.

Cela n’est pas tombé du ciel tout seul… c’est un travail de tous les jours.

Le petit truc

Après, certainement, Lionel a le petit truc en plus qui fait d’un bon dessinateur un génie, mais ça c’est juste la cerise sur le gâteau… si toute la pyramide en dessous n’avait pas été construite patiemment, au fil des années, on ne pourrait pas poser le chapeau d’or dessus.

Moi qui vous parle, je ne me considère pas comme un génie, mais une chose est sûre, si je sais aujourd’hui raconter une histoire, la faire vivre et faire rêver mes lecteurs, les tenir en haleine, qu’ils soient jeunes ou adultes, c’est que j’ai derrière moi des milliers et des milliers de pages noircies de pattes de mouches (les miennes, croyez-le ou pas j’écrivais comme un chat quand j’étais jeune, mes professeurs désespéraient).

J’ai commencé à écrire à l’âge de 9 ans, des toutes petites histoires tout d’abord, puis des histoires plus longues, puis des romans.

J’ai écrit presque tous les jours depuis cette époque (à part quand je dessinais ou que je lisais). J’ai lu des milliers de livres, tant il est vrai qu’on doit d’abord apprendre chez les autres avant de savoir s’exprimer soit même. Je suis tombé dans Lovecraft et ai singé son écriture pendant longtemps, puis chez d’autres, et me suis petit à petit affranchi de leur influence, ou les ai digérées pour créer mon propre style…

Les auteurs avant nous

Je me suis interrogé, pour comprendre pourquoi tel ou tel livre connaissait le succès, pourquoi il était plus plaisant à lire que d’autres, de par sa structure, sa narration… Pourquoi, par exemple, des chapitres courts sont plus agréables à lire que les longs.

Partant de là, j’ai restructuré mon écriture… et puis j’ai appris des feuilletonistes : comment terminer ces chapitres par des cliffhanger qui donnent envie au lecteur de lire la suite de l’histoire…

J’ai abandonné les longues phrases proustiennes de ma jeunesse « Hé Maman ! Regarde comme j’écris bien ! » pour des phrases plus courtes, plus lisibles, car j’ai compris (entre autres grâce à Céline) que le lecteur n’est pas là pour s’extasier sur la beauté de mon style (et abandonner le livre à la moitié de la lecture parce qu’il est pédant et difficile à lire), mais pour voyager, oublier le temps de quelques pages, la triste réalité.

Bref, apprendre que mon art, s’il était bien fait, devait être invisible, que le lecteur ne doit pas se rendre compte du travail qu’il y a derrière, car il est juste là pour voyager et passer un bon moment.

Muse et machine

On dit que je suis une machine, c’est faux, juste un écrivain qui aime son travail et qui le fait avec conscience et professionnalisme en essayant de toujours s’améliorer, et cela passe par une discipline et un travail de tous les jours.

Stephen King (oui encore lui) écrit aussi :

« L’amateur se lève le matin et attend l’inspiration. Nous on s’assoie et on se met au travail. »

Stephen King

Il va même plus loin en parlant de « Mr Muse » (oui, pour lui, la muse est un Monsieur). Il dit que ce Monsieur muse, il ne faut pas l’attendre, ou il ne viendra jamais. Il faut aller le titiller, tous les jours, lancer des histoires, des mots, des situations, et parfois, Mr muse se manifeste…

Hier, quand j’ai posté que je venais de terminer mon livre sur mes gladiatrices, j’ai lu certains commentaires incrédules sur ma capacité à écrire des romans à une telle vitesse.

Alors je voudrais remettre les pendules à l’heure et ôter certaines idées toutes faites.

Les romans de Jean-Luc Marcastel : comment travaille un auteur. Ses techniques d'écriture.
Les romans de Jean-Luc Marcastel

Les journées de travail

Pour garder l’outil affûté, et mon esprit dans la configuration nécessaire pour écrire des histoires, j’écris tous les jours que ce soit des idées, des synopsis, etc.

Je me lève donc le matin vers 7 h, je me mets à ma table de travail vers 8 h et j’écris sans m’arrêter jusqu’à environ midi. Entre midi et deux un peu de sport, l’après-midi corrections/courrier, le soir re-sport puis dessin.

Quand j’écris un livre, je me mets donc à écrire à 8 h du matin et je m’arrête que vers midi, quand j’ai terminé mon chapitre du jour… et quoi qu’il arrive, où que je sois, si j’ai commencé l’écriture d’un roman, j’essaie de me débrouiller pour dégager le temps d’écrire mon chapitre du jour, car je ne veux pas perdre l’énergie et la dynamique du récit.

Donc 45 chapitres… 45 jours d’écriture.

Et ça me laisse même le temps de jouer à des jeux de société avec les copains.

Par contre, oui, je dois avouer je ne regarde que peu de choses à la télé ou sur grand écran et je n’ai pas le temps de jouer aux jeux vidéo ou de traîner sur Youtube ou Facebook. C’est un choix.

Ceci étant, ces 45 pages ne sont que la partie émergée de l’Iceberg.

Techniques d’auteur

La préparation

Avant il y a eu un long moment de préparation, où j’ai rassemblé la documentation nécessaire à mon récit (ici sur Rome et les gladiateurs et gladiatrices) où j’ai construit le squelette de mon récit, puis rédigé son scénario, avec un résumé plus ou moins long pour chaque chapitre (avec parfois les dialogues) qui peut faire de quinze à soixante pages selon la taille du livre.

L’écriture

Après, chaque matin, à 8 heures, j’ouvre mon scénario, je regarde ce qui se passe dans le chapitre du jour, et je me mets à l’écrire, comme un réalisateur poserait la caméra et se mettrait à filmer.

Pourquoi je fais ça ?

Tout d’abord parce qu’écrire un scénario me permet de juger si les chapitres sont bien équilibrés (trois chapitres de blabla qui se suivent puis trois chapitres d’actions non-stop c’est pas bon, je fais donc glisser l’un à la place de l’autre, etc. bref, je compose mon histoire.).

Je me débrouille aussi pour que chacun termine par un cliffhanger.

Et je dégraisse tout ce qui n’est pas nécessaire au but et au propos que je me suis fixés dans cette histoire pour parvenir à un dénouement qui a du sens.

Du coup, quand je me mets à écrire, j’ai tous les ingrédients nécessaires à ma « cuisine » et je n’ai pas à m’arrêter et à courir partout pour essayer de trouver ce qui me manque (ou de suçouiller mon stylo en attendant « l’inspiration »).

Et quand j’ai fini d’écrire mon roman, eh bien je le reprends et je commence à le relire en prenant les ciseaux…

La correction

Et la j’améliore, je taille, je coupe, je tranche tout ce qui est inutile, qui dépasse, j’arrache les pissenlits (heu ! pardon, les adverbes…) les lourdeurs, les répétitions, les phrases trop longues, les répliques molles ou qui sonnent faux, etc.

De la pierre brute, sachant ce que je veux faire sortir, je polis ici, je mets en valeur là, j’aplanis ou supprime autre part…

C’est un travail que je trouvais avant très ingrat, mais que j’apprécie maintenant de plus en plus… d’un simple texte tirer la quintessence.

Comment travaillent les auteurs. Les choix, le temps...
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Trouver l’idée d’un roman

Des idées, tout le monde en a, tout le temps, et plus on a entraîné son cerveau à en avoir, plus elles viennent facilement.

Moi qui vous parle, des idées de romans, j’en ai trois par semaine… mais bien sûr, elles ne sont pas toutes bonnes. Quand une me vient, je l’examine, je la tourne, je commence à tirer le fil pour voir si au bout de vingt pages je n’en aurai pas fait le tour…

Mais si je sens qu’il y a matière à creuser, que le filon est bon, et bien je commence à noter, et à développer, à mes heures perdues, le soir, en dessinant, ou en conduisant, bref, quand je ne peux pas écrire, je tourne cette idée dans ma tête… et petit à petit l’idée prend forme, et là je commence à écrire un résumé, puis, si le résumé est bon, j’en fais un scénario… et un nouveau dossier pour un nouveau livre en gestation.

Après, soit je me mets directement à l’écrire (comme celui de mes gladiatrices) ou j’envoie le dossier à un de mes éditeurs… et s’il me dit « Bingo » on signe et je l’écris.

Une vie pour écrire

J’ai ainsi des dizaines de dossiers et d’idées de livres, et je sais que je n’aurais pas assez d’une vie pour les écrire tous… c’est ainsi.

Pendant des années j’ai voulu entraîner une personne avec moi dans mes univers, je n’y suis pas parvenu, mais je continue à voyager seul… et à en ramener des histoires…

Mais j’ai maintenant des milliers de personnes qui ont envie de voyager dans ces mondes que j’explore et c’est un plaisir de les y convier.

Et pour cela, je me lève tous les matins, même le dimanche, je me mets à table de travail, ou dans mon fauteuil club et je me mets à écrire…

Voilà le seul secret.

Le choix et le temps

Au bout du compte, tout se résume à une question de choix et de temps… le temps qu’on consacre aux choses et aux êtres.

Le temps, notre plus grande richesse, celle que nous ne pouvons jamais regagner, quoi que nous fassions.

Très tôt (et je pense que c’est un trait assez commun chez beaucoup d’artistes, quels qu’ils soient), j’ai eu conscience de ma mortalité, et le désir de laisser quelque chose derrière moi, avant que le glas sonne.

Ce temps j’ai décidé de le consacrer à l’écriture, au dessin, à la sculpture, de laisser une œuvre derrière moi, pour celle que j’aimais, pour mon fils et ceux qui voudraient la lire et la voir…

J’aurais pu consacrer ce temps à apprendre la mécanique auto, ou la programmation, la forge d’art, le piano ou que sais-je encore ? Et je regrette pour certains, et suis très admiratif des gens qui maîtrisent tous ces savoirs, techniques, arts et artisanats…

Mon choix

Mon choix n’est ni meilleur ni plus mauvais, mais c’est mon choix, ce vers quoi je penchais naturellement.

Il fut un temps où je jouais beaucoup aux jeux vidéo, le soir, une fois que tout le monde était couché (je ne voulais pas prendre du temps sur ma famille). J’ai joué à des jeux comme Diablo, World Of Warcraft, etc.

Mais un soir, alors que j’atomisais un énième monstre, après avoir passé des heures à en zigouiller d’autres, semblables, par paquet de cent, je me suis fais la réflexion que je perdais mon temps, mon précieux temps, et je me suis remis à dessiner à ces heures tardives où je ne pouvais pas écrire…

Parce qu’en me retournant, au crépuscule de ma vie, je ne veux pas me dire que j’ai passé mon temps à exterminer des monstres virtuels… que j’avais un peu mieux à faire… quelque chose qui resterait et dont je pourrais être fier.

Là encore, c’est mon choix. Il n’est ni meilleur, ni moins bon que les autres.

J’ai décidé de consacrer du temps à mon œuvre, à mon savoir-faire, à mes arts…

Peut être en ai-je consacré trop à ce désir somme toute assez vain et prétentieux de laisser quelque chose derrière moi (après tout, que restera-t-il de nous dans quinze milliards d’années, quand les derniers trous noirs cracheront de la matière noire dans un univers privé de lumière et de vie ?), mais il est trop tard pour faire machine arrière. Ce qui est gagné et gagné et ce qui est perdu… est perdu.

Le temps pour écrire, un choix qu'a fait Jean-Luc Marcastel, auteur de romans.
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Ainsi soit l’œuvre

Mais mon œuvre est là, aussi modeste et dérisoire soit-elle.

Alors, si vous avez envie d’écrire, si voulez vraiment écrire un livre, des poèmes, une pièce de théâtre, ou dessiner ou faire de la musique… ne croyez pas que c’est impossible ou que seuls peuvent y arriver ceux qui ont… « du talent » ou qu’il faut attendre que « l’inspiration » vous tombe dessus (quand la lune est dans l’alignement de l’antenne du Super « U » de la Pompignane).

Pour écrire un livre, ce qu’il faut, c’est de la passion, de la volonté, de la persévérance, du travail et… y consacrer du temps.

Le reste… c’est de la littérature.

Conclusion

Merci à Jean-Luc Marcastel pour son partage, et surtout pour son autorisation à publier ici, sur le blog des passagers des mots, ses propos, réflexions et expériences. Une chose est sûre : il faut que l’envie soit là. Elle sera le moteur de notre acharnement à écrire.

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8 thoughts on “Comment travaillent les auteurs ?”

  1. Merci beaucoup pour ce partage ! J’adore l’idée qu’écrire soit accessible à tous, moyennant …du travail et une certaine discipline.

    1. On peut aussi vouloir écrire pour plein de raisons différentes. POur se décharger de problèmes trop lourds, pour se faire plaisir… On peut écrire sans vouloir créer un roman. Et c’est bien aussi.

  2. Extra ton article ! Je ne savais pas que Stefen King avait autant d’humour. J’adore la citation « L’amateur se lève le matin et attend l’inspiration. Nous on s’assoie et on se met au travail ». Je n’y avais jamais réfléchi avant, mais je comprends que ce soit agaçant d’entendre sans arrêt “c’est facile pour vous qui avez du talent !”

  3. Merci pour cet article authentique. J’ai plusieurs prononcé cette phrase “je rêve d’écrire un livre”. En vous lisant, je me dis qu’en s’y mettant tous les jours avec passion, persévérance et régularité, c’est accessible !

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