Questions à un jeune auteur : Lorenzo VILLARD

L’environnement éditorial change, les auteurs évoluent. C’est pourquoi j’ai voulu poser des questions à un jeune auteur : Lorenzo VILLARD, 22 ans. L’écrivain s’est également lancé dans le blogging pour aider les autres auteurs amateurs. Son blog est riche en informations et Lorenzo semble maîtriser son sujet en ce qui concerne la littérature.

Pourquoi poser des questions à un jeune auteur ? J’écris mes propres articles, je propose des ateliers d’écriture, souhaite aider les écrivains en herbe. Mais mes premières expériences littéraires sont assez lointaines. J’ai pour moi la pratique, certes, mais peut-être ai-je oublié les difficultés des premiers pas en matière d’écriture. Lorenzo peut apporter un éclairage différent, peut-être plus moderne et plus adapté aux jeunes auteurs (pour rappel, j’avais publié un article sur les auteurs de moins de vingt ans qui avaient réussi à publier).

Qui est Lorenzo ?

Quelle identité veux-tu nous décliner ?

Je suis Lorenzo VILLARD, un jeune auteur et entrepreneur de 22 ans.

Quel serait ton avatar ?

Un aventurier libre et créatif

Qui est l’écrivain Lorenzo

Quel est ton cursus de formation ?

Un bac scientifique suivi d’une licence en informatique. Rien à voir avec l’écriture, donc ! 😁

Depuis quel âge as-tu envie d’écrire ? Quand as-tu réellement commencé ?

Je me souviens que petit, j’écrivais ; quand j’avais à peu près 7 ans. J’ai totalement arrêté durant mon adolescence. L’envie d’écrire m’est revenue dans un moment où je cherchais ma voie, en réalisant que mes études ne me plaisaient plus. J’ai donc eu envie et réellement commencé il y a bientôt deux ans, en janvier 2021.

Qu’est-ce que l’écriture pour toi ?

Au début, j’écrivais pour partager les univers qui fleurissaient dans mon esprit. Et au fur et à mesure que j’en apprends sur l’écriture, je viens à en aimer tous les aspects.

À l’heure actuelle, l’écriture est pour moi une façon de partager les idées, histoires et messages qui vivent en moi.

Si elle était un animal, quel serait-il et pourquoi ?

Oh, question originale ! Je pense que ce ne serait pas un animal qui existe, mais qui partagerait des caractéristiques d’animaux terrestres réels. Car c’est ce qu’est la fiction : quelque chose qui n’existe pas, mais qui parle de choses qui existent.

• Cet animal pourrait changer de couleur comme le caméléon, car l’écriture prend des formes extrêmement diverses.
• Il pourrait chanter, pour la beauté de la prose − même s’il ne le ferait pas tout le temps.
• Et enfin, il vivrait dans les montagnes, contemplatif de ce qui existe.

Quel est ton genre de prédilection ? En tant qu’écrivain, mais aussi en tant que lecteur ?

Sans hésiter, la Fantasy. J’ai toujours été un grand fan de ce genre, quel que soit le média.

Quels sont tes perspectives, tes buts concernant ton activité d’écrivain ? Tes rêves ?

Vis-à-vis de l’écriture, j’ai deux objectifs.

Le premier est d’arriver à créer des histoires qui résonnent en profondeur chez mes lecteurs, des histoires capables de changer leur vie à travers la fiction.

Le deuxième est de réduire au maximum le « creative gap » ; c’est-à-dire la différence que l’on perçoit entre l’idée géniale qui germe dans notre tête et sa réalisation concrète.

Qui est le coach Lorenzo ?

Comment construis-tu ta culture littéraire ?

En prenant « culture littéraire » dans un sens large, qui englobe l’apprentissage de l’écriture, je répondrais :

– En lisant des livres (et en les analysant parfois)

– En écoutant les conseils, interviews ou cours de mes auteurs préférés (ou d’illustres inconnus sur internet).

Pourquoi avoir créé ton blog (Les rouages de l’écriture) ?

J’ai commencé ce blog principalement pour trois raisons : pouvoir un jour gager ma vie avec, profiter de cette expérience pour apprendre encore plus vite, et aider les jeunes auteurs dans les difficultés qu’ils peuvent rencontrer.

Quels sont les obstacles ou les difficultés que peut rencontrer un jeune auteur ? Quelles ont été les tiennes ?

Énormément, mais je pense que l’une des principales, qui est encore la mienne, est le manque de confiance dans ses écrits. Peu importe les compliments que certaines personnes peuvent me faire, ou la progression que je peux avoir, je continue de me focaliser sur le négatif, même s’il est minoritaire.

Pourquoi penses-tu pouvoir aider les apprentis auteurs à écrire ?

Car il y a beaucoup à apprendre ! Plus j’en apprends sur l’écriture, et plus je réalise à quel point trouver des méthodes et des conseils qui nous correspondent rend non seulement l’écriture plus simple, mais aussi plus agréable !

Si tu devais donner trois conseils à un écrivain en herbe, quels seraient-ils ?

• – Ne te mets pas la pression sur ce que tu écris. Tu as le droit de ne pas être au meilleur niveau mondial. Tu as le droit d’être plus ou moins rapide que d’autres auteurs.
• – Concentre-toi sur la ou les raisons qui te poussent à écrire, et souviens-t’en.
• – N’oublie pas que chaque personne à une vision unique du monde. Au-delà de l’aspect technique de l’écriture, ton travail a une valeur intrinsèque par ce simple fait.
  
  

Être blogueur aide-t-il à être romancier ?

Oui ! 😁 Ça me pousse à me renseigner davantage sur des techniques et conseils d’écriture ; et le fait d’écrire un article pour retranscrire ce que j’ai appris renforce ma compréhension de ce dont je parle !

Lorenzo, peux-tu nous parler de tes différents défis lancés depuis l’ouverture de ton blog ?

J’ai eu deux défis jusqu’à présent. Le premier consistait à écrire une nouvelle dans un genre différent par semaine, complété par un article expliquant les recherches que j’avais faites sur ce genre. Je l’ai arrêté vers la moitié, car je n’y trouvais pas les avantages que je pensais avoir avec ce défi.

Ensuite, je me suis lancé le défi d’écrire et auto-publier un livre en 45 jours − défi que j’ai réussi. Le tout a donné Volantis − Les royaumes Célestes, un roman de Fantasy YA : l’histoire d’une mécano passionnée de rollers qui se rend dans un monde parallèle pour retrouver les ravisseurs de sa sœur jumelle.

Comment devient-on écrivain, aujourd’hui ? Quelles sont les nouveautés, dans le paysage éditorial ?

Je pense que l’on devient écrivain par la simple volonté de l’être, accompagné du fait d’écrire.

Quant au milieu éditorial, sache qu’il y a aujourd’hui deux façons principales de publier un roman :

– L’édition traditionnelle : tu passes par une maison d’édition, qui avance tous les frais relatifs à ton œuvre et qui t’accompagne pour faire en sorte d’amener ton roman vers sa meilleure version possible. Il sera ensuite disponible en libraire.

– L’auto-édition : tu devras gérer non seulement le peaufinage de ton livre, à savoir la couverture et les relectures, mais tu devras aussi gérer la publication ; ET l’intégralité de la promotion de ton livre. C’est une approche plus entrepreneuriale qui ne convient pas à tous.

La plupart des auteurs que j’entends s’accordent à dire que ces deux façons de publier sont valides. À toi de choisir et trouver ta voie, donc !

Il existe déjà la lettre à un jeune auteur. Quelle lettre écrirais-tu aux vieux auteurs ?

Cher auteur,

Si tu as passé tant de temps à écrire, c’est sans doute que tu as trouvé une raison suffisamment importante pour continuer. Et rien que cette pensée me réchauffe le cœur.

J’espère sincèrement que tu as réussi à trouver un moyen d’être en paix avec ton écriture. Tu as à présent ta vision du monde et de l’écriture ; et une bibliographie conséquente.

Ainsi, je ne m’aviserai pas à te donner des conseils ; tu sais sans aucun doute ce que tu as à faire.

Je te souhaite le meilleur, en espérant que tu sois plus satisfait que jamais de tes écrits.

Lorenzo.

Conclusion

Voilà, mes chers passagers, un témoignage qui va peut-être vous donner envie de persister dans l’écriture. Les réponses du jeune auteur Lorenzo Villard à mes questions vous seront, je l’espère, utiles. C’est toujours intéressant d’avoir différents points de vue. Ce que je retiens, c’est l’animal fantastique que peut-être la littérature. Et pour toi ? Quel animal serait-elle ?