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3 éléments forts à utiliser dans un roman

Voici 3 éléments forts à utiliser dans un roman, à travailler avec soin si vous voulez embarquer votre lecteur, lui faire vivre avec intensité votre histoire. Ce sont des outils pour donner des points d’accroche à votre récit. Bien exploités, ils permettent à l’auteur de poser les bonnes bases pour un livre à succès. Ils correspondent aux attentes, aux besoins des lecteurs. Cet article complète un précédent, Ecrire un roman comme un scénario.

Trois éléments forts à utiliser dans un roman.
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1 L’élément déclencheur

Pour commencer, que ce soit un conte, un roman ou un scénario, l’élément déclencheur fait basculer un quotidien qui pourrait demeurer inintéressant dans un récit qui sort de l’ordinaire — par exemple l’arrivée du Petit Prince dans la vie de l’aviateur. C’est d’ailleurs cet élément déclencheur qui vous fait choisir le livre, qui vous donne envie de connaître l’histoire. Cet élément apparaît dans le premier tiers, voire le premier quart du récit. Le héros est confronté à ses propres valeurs et l’on veut savoir quel être humain il est, comment il répond aux défis de la vie.

Est-ce que tous les romans possèdent un élément déclencheur ?

Parfois, le livre commence directement dans une action, donc dans un récit déjà déclenché. Mais le narrateur doit fournir des explications, et si l’on remet l’histoire dans l’ordre, on peut indiquer l’élément déclencheur.

Les récits de vie, les romans psychologiques peuvent en être dépourvus. Je pense notamment à l’œuvre de Proust, À la recherche du temps perdu. A moins que les premiers souvenirs du narrateur fassent office de déclencheur, on ne peut guère déterminer ce qui fait basculer le quotidien de l’auteur, puisque celui-ci raconte une vie, les méandres de la mémoire, les parties obscures des personnages, allant et venant dans ses souvenirs pour mieux comprendre son existence, voire l’existence.

Ou au roman de Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, éditions de l’Olivier (prix Goncourt 2021). On repère effectivement un élément déclencheur, mais il n’est délivré qu’à la fin, où l’on apprend pourquoi le narrateur se trouve en prison.

Il existe des trames classiques qui fonctionnent, mais le propre de la littérature est de chercher une manière différente de toucher le lecteur. Malgré tout, si l’on souhaite susciter un intérêt, on trouve un élément déclencheur. Le lecteur ne veut pas de l’ordinaire, du passif, de la non-action.

L'élément déclencheur : premier moment fort.
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2 Les cliffhangers

Cela veut dire « personne suspendue au rebord de la falaise ». Le but de cet élément est d’accrocher le spectateur. Il le laisse en suspens (en plein suspense, ou curiosité) à la fin d’un ou des chapitres, ou d’une partie comme dans les romans-feuilletons. L’auteur interrompt son récit, ne dévoilant pas obligatoirement la suite dans le chapitre suivant, mais parfois plus tard dans la narration. Ainsi, le lecteur a du mal à lâcher son roman, pris dans l’histoire, voulant toujours savoir ce qui va suivre après le chapitre achevé. Plus il y a de chapitres courts, plus on met dans ses filets l’attention et l’intérêt du lecteur.

Cela demande une bonne gestion de l’action, de la diffusion des informations. Attention de ne pas trop en faire, l’accumulation peut aussi fatiguer le lecteur. Et si la ficelle s’avère trop grosse, il n’adhérera pas.

Shéhérazade dans Les mille et une nuits interrompt son récit au lever du soleil, apportant de la frustration à son auditoire. Cet élément d’accroche est donc assez ancien.

Encore une fois, dans La recherche, ce type de procédé n’est pas mis en œuvre. L’intérêt du roman est dans l’écriture et la manière dont l’auteur exploite les souvenirs. Les cliffhangers semblent pertinents dans la plupart des cas, mais ne sont pas nécessaires si l’auteur cherche dans la littérature autre chose qu’un cheminement trop clairement creusé pour maintenir l’attention.

cliffhangers : 2e élément fort dans l'écriture d'un roman.
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3 Le climax

Le climax se trouve entre la crise et le dénouement. C’est le point culminant du récit, l’épreuve finale, l’apogée, le plus haut point du suspense. Il advient après les péripéties, dans le dernier quart de l’histoire.

Dans La passe miroir. 4, la tempête des échos, de Christelle Dabos, par exemple, le climax est le moment où l’héroïne affronte L’autre, cet ennemi flou dont il est question dans les 4 tomes.

Dans Les promises, de Jean-Christophe Grangé, le climax est le moment où les héros affrontent le médecin et son garde du corps qui logent dans un camp, après des mois d’enquête et de déchéances.

On arrive à la fin qui dévoile généralement un perdant, un gagnant, une résolution, même imparfaite.

L’auteur a semé des éléments, a donné du fil à retordre à ses personnages, l’a amené à se dépasser, mesurer ses valeurs, trouver qui il est, ce qu’il est capable de faire. Dans le climax, il parvient au bout de ses ressources, à l’étape qui établira la fin, qu’elle soit positive, négative ou ironique.

On doit bien le travailler : un climax réussi est déterminant pour la qualité générale du livre. C’est souvent ce que le lecteur retient.

Le climax : troisième élément fort dans l'écriture d'un roman.
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Conclusion

Amusez-vous lors de vos prochaines lectures à détecter ces trois éléments. Et surtout, amusez-vous, lors de vos sessions d’écriture, à les appliquer, du moins avec conscience. Et, pourquoi pas, à ne pas les appliquer. Toute contrainte est créative.

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4 thoughts on “3 éléments forts à utiliser dans un roman”

  1. Cela me donne envie de passer de l’écriture de récits de vie à celle d’un roman.
    Merci pour cet article
    Magali alias Madame Dys

  2. Je me dis qu’en copywriting on peut tout à fait utiliser ce procédé pour tenir sur une courte durée le lecteur

    C’est du storytelling accrocheur.
    Je me suis fait cette comparaison en lisant ☺️

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