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Écrire un roman : récapitulatif des étapes

Voici une année passée à vous accompagner pour écrire un roman : le récapitulatif des étapes qui étaient dispersées par-ci par-là, entre d’autres articles, vous permettra peut-être, mes chers passagers, d’y voir plus clair. En effet, parfois il faut du temps pour se lancer. Et puis retenez bien que chacun avance comme il veut, que ces articles ne se proclament pas la clé de la réussite, mais simplement une intellectualisation d’un processus pour une grande part émotionnel et personnel. En outre, nous parlerons plus d’une démarche que d’étapes., Je garde cependant le mot étape qui a plus de sens pour la plupart des gens. Mais nous sommes dans une démarche circulaire et progressive.

Ecrire un roman : récapitulatif des étapes.
Photo by Cosmin Paduraru on Pexels.com

Étape 1 : le désir et le temps

Tout commence avec le désir, quelque chose qui s’émeut en vous au point de vouloir vous faire écrire. L’émotion va créer le mouvement, la mise en action. Et tout s’enclenche là, par ce premier mouvement. Le plus dur, bien souvent, est de persévérer. C’est pour cela que vous devez ménager du temps, ce qui s’avère nécessaire quand la volonté baisse, que la motivation parfois fout le camp. Prendre le temps permet de maintenir l’effort. Écrire, et plus encore écrire un roman, demande de l’acharnement, celui du travail intellectuel et de la constance.

Le temps ne s’impose pas souvent de lui-même, c’est à nous de le gérer et le prioriser.

Pour relire l’article c’est ici : 3 idées pour trouver le temps d’écrire

Vous pouvez avoir besoin de délais, d’urgence, pour cela tournez-vous vers les concours et challenges.

Étape 2 : trouver l’idée

Et oui, sans idée, pas de roman. Vous devez avoir une idée, mais en plus trouver matière à l’exploiter. Savoir tirer le fil, la déployer.

Vous pouvez pour cela partir d’une expérience personnelle, la compléter avec des déclencheurs d’écriture, ou puiser dans la littérature qui regorge de filons inspirants !

Les ateliers d’écriture s’avèrent aussi un bon moyen de mettre en route la machine, de trouver le concept sur lequel on n’aurait pas parié, les pièces d’un puzzle qui va se mettre en place.

Trouver l’idée se mélange avec le fait de situer son genre, si genre il y a, puisque rien ne nous empêche de les entremêler.

J’ai traité cette année, en dehors de la poésie, de trois genres en particulier (en ce qui concerne les romans) :

Le policier

La dystopie

Le steampunk

Étape 3 : travailler son personnage

De l’idée ou du personnage, c’est un peu comme chercher l’origine entre la poule et l’œuf. De quoi ou de qui part-on pour concevoir une histoire ? Peu importe ce qui vient en premier, ce qui est sûr c’est que les personnages demeurent déterminants, ils portent le récit, permettent à un lecteur de l’habiter. Chacun a sa manière de créer son héros, on peut le décrire beaucoup, ou pas du tout, ce qui est important, c’est sa psychologie. Il doit grandir avec de la chair, de la profondeur et il doit rester crédible.

J’ai proposé plusieurs articles sur le sujet :

créer son personnage :

des ateliers d’écriture

des ateliers d’écriture pour adolescents

Vous pouvez aussi aller piocher chez Lorenzo Villard qui vient d’écrire un article sur le sujet.

Les protagonistes sont fascinants à construire, mais ce n’est pas toujours évident de rester juste, ou crédible. Personnellement, j’aime bien créer des personnages principaux antipathiques, mais ce n’est pas au goût de tout le monde. De plus, malgré l’antipathie affichée, il est préférable que le public adhère, s’identifie, ou puisse créer une relation.

Créer un héros, un personnage de roman.
Photo by Engin Akyurt on Pexels.com

Étape 4 : trouver sa méthode

On nous propose souvent des méthodes pour écrire, un processus, mais je pense que chaque personne doit découvrir la sienne. Pour cela, vous devez pratiquer, connaître votre manière de faire, trouver ce qui vous paraît tout aussi efficace que plaisant.

J’avais parlé de l’architecte, du jardinier et du vagabond, trois types d’écrivains qui pourraient correspondre à trois méthodes de travail, trois styles, pourrait-on dire, et le vagabond s’associerait par exemple au poète. Dans une démarche artistique, il est difficile de donner des normes, des conseils, car nous ne sommes pas forcément dans la volonté de créer un produit, mais parfois plus dans l’œuvre d’art. Cela dépend de notre conception, de notre motivation, de notre ambition.

On peut lire beaucoup et se renseigner sur la manière de travailler des autres auteurs, cela enrichira notre expérience.

Ce qui est sûr, c’est qu’une trame ancestrale existe, celle du conte, qui se retrouve également dans la trame du scénario. Ce sont des méthodes qui fonctionnent et qui peuvent servir de base à l’élaboration de votre histoire. Ces trames narratives s’avèrent efficaces et beaucoup de chefs-d’œuvre les utilisent.

Étape 5 : écrire et maintenir

Écrire et maintenir, cela veut dire tenir sur la distance. Avoir trouvé et maintenu de l’envie et du temps d’écriture, éloigné quelques distractions, maintenir la concentration et la motivation. Si notre histoire nous tient à cœur, généralement cela se fait tout seul. Mais parfois, on cale. On n’a plus d’idées, on ne sait plus quoi faire de notre intrigue.

Comment s’en sortir ? Et bien écrire encore, s’y mettre, tenter, tirer sur les fils. Souvent, c’est en rédigeant que tout se débloque, en se laissant porter par ses personnages, notre propre histoire.

Il faut accepter cette part d’inconnu, le lâcher-prise, développer une sorte de confiance en soi, ou du moins en notre créativité.

Si ni les idées, ni l’envie, ni le temps ne s’invitent, on a toujours la possibilité de laisser tomber. Pour un moment, ou à tout jamais. Si vraiment l’histoire est importante pour nous, on y revient un jour ou l’autre. Sinon, c’est que ce n’était pas le roman que nous devions écrire. L’avoir commencé n’est pas une perte de temps. C’est un prélude à autre chose. Un entraînement, ou un moyen de mieux nous connaître.

Étape 6 : corriger

Voilà une étape importante, tout aussi essentielle que l’écriture, et parfois tout aussi longue. On s’équipe généralement d’un correcteur et de beaucoup de courage. Mieux vaut connaître les codes de notre langue, ce sera plus facile, et quelques bêta-lecteurs de confiance.

Corriger son texte signe un aboutissement, ne bâclez pas cette phase.

Vous pouvez tenter quelques ateliers d’écriture pour vous entraîner, mais également faire appel à un correcteur ou une correctrice. Cela vous fera progresser et vous aidera pour de prochains romans.

Nous sommes à cette étape pressés d’en finir, notre texte commence à nous sortir par les yeux, mais là encore il faut prendre son temps. Concernant mon défi littéraire, c’est-à-dire mon roman Ce que pense Esther, j’ai bien mis trois mois à écrire mon roman, comme promis… et un an à le retoucher. J’avoue que c’est en grande partie parce que j’ai eu d’autres projets entre temps. Quoi qu’il en soit, je l’ai laissé reposer, et puis je l’ai repris, rerepris, et relu, et corrigé, et relu… pour en finir, mais pas tout à fait. En effet, après un passage chez un bêta-lecteur, pas mal de problèmes m’ont été signalés, notamment par rapport aux personnages et aux valeurs qu’ils véhiculaient… Cela veut dire que je dois encore le travailler ou le laisser tomber. Le courage manque, à cette étape-là, parce qu’on voudrait passer à autre chose, à un autre roman. Alors, que vais-je faire ? Le temps me le dira.

woman at work
Photo by J. Kelly Brito on Pexels.com

Étape 7 : publier son roman

Enfin, vous aimeriez partager votre travail, le faire connaître, pourquoi pas en vivre. Vous songez donc à le faire imprimer. Éditeur traditionnel ? Autoédition ? Aujourd’hui, nous avons à notre disposition beaucoup d’outils et de moyens de publier. Avantages et inconvénients sont à peser.

Mon article Publier son roman : go tente de vous éclairer un peu plus sur le sujet. Mais encore une fois, rien ne vaut sa propre expérience. Le mieux est donc de tester, de se lancer, d’essayer de trouver son propre chemin. Et vous avez le droit de ne pas publier. Écrire en soi est déjà un plaisir. On peut attendre d’avoir un peu d’expérience pour se lancer dans l’édition, car nos premiers romans sont rarement très bons. Ce qui n’est d’ailleurs pas un fait inébranlable, puisque de jeunes auteurs de moins de vingt ans ont édité des romans de valeur.

Conclusion

J’espère que cet article Écrire un roman : le récapitulatif vous sera utile. Remplacez le mot étape par démarche, parce que le processus est circulaire. On commence, on corrige au milieu, on trouve une idée pour notre personnage, et on recorrige, et on manque de temps, alors on se recadre, on se relit, on change de stratégie… Rien n’est véritablement fixe, tout dépendra de nous et de notre méthode propre. Mais en tous les cas, une chose est sûre, il faut tester. Et si vraiment vous êtes bloqués, mes petits passagers, relisez les articles et laissez-vous porter.

N'hésitez pas à partager si vous avez aimé un article.

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